Les grandes nouveautés de la RE 2020
La très grande nouveauté de cette réglementation est qu’elle n’est plus seulement thermique mais aussi environnementale.
En effet, ne sont plus uniquement prises en compte les consommations d’énergie mais également les émissions de gaz à effet de serre (en kgéqCO2/m²Sref) tout au long du cycle de vie du bâtiment.
Par ailleurs, contrairement aux précédentes réglementations, la RE 2020 est une réglementation incrémentale. À son entrée en vigueur, les exigences ne bloquent aucun mode constructif par rapport aux habitudes sous la RT 2012. Toutefois, les exigences se renforceront en 2025, puis encore en 2028 et enfin en 2031 à des niveaux qui imposeront de faire plus de place au bois dans la structure des constructions (ossature bois en maison, mixage des matériaux en immeubles), au détriment du béton traditionnel.
Autre élément nouveau, face à l’enjeu croissant d’adaptation des bâtiments au réchauffement climatique, l’exigence de confort d’été a été largement améliorée avec la prise en compte d’un nouvel indicateur.
Enfin, pour les bâtiments d’habitation, la surface de référence prise en compte dans la RE 2020 est maintenant la surface habitable et non plus la « surface RT » qui apportait de la complexité.
Qui est concerné ?
La RE 2020 est applicable à compter du 1er janvier 2022 pour les bâtiments d’habitation suivants :
/ toutes les constructions neuves de maisons et de logements collectifs d’une surface habitable strictement supérieure à 50 m² ;
/ toutes les extensions ou surélévations de maisons individuelles d’une surface habitable de 100 m² ou plus ;
/ toutes les extensions ou surélévations d’immeubles de logements collectifs dont la surface habitable est supérieure à 150 m² ou dont la surface habitable est comprise entre 50 et 150 m2 et qui représente au moins 30 % de la surface habitable du bâtiment existant.
A noter : une version aménagée de la RE 2020 sera également applicable à compter du 1er janvier 2023 pour les bâtiments suivants :
/ tous les bâtiments et extensions/surélévations supérieurs à 50 m² ;
/ toutes les extensions ou surélévations d’immeubles de logements collectifs dont la surface habitable est inférieure à 150 m² et à 30 % de la surface habitable du bâtiment existant ;
/ les habitations légères de loisirs ;
/ les constructions provisoires.
Pour résumer
La RE 2020 va conserver les deux principales exigences de résultats de la RT 2012, tournées vers :
- une bonne conception bioclimatique (Bbio) ;
- une faible consommation d’énergie primaire (Cep).
Leur méthode de calcul évolue par rapport à l’ancienne réglementation. En effet pour l’indicateur Bbio, les besoins de refroidissement sont systématiquement comptabilisés, que le bâtiment soit climatisé ou non. Pour l’indicateur Cep, en plus des cinq postes de consommation « classiques » que sont le chauffage, le refroidissement, l’eau chaude sanitaire, l’éclairage et les auxiliaires, viennent s’ajouter les consommations de l’éclairage et/ou ventilation des parkings, l’éclairage des parties communes pour les bâtiments collectifs et l’électricité nécessaire pour le fonctionnement des ascenseur et/ou escalators.
À cela s’ajoute l’apparition de nouvelles exigences de résultats : une faible consommation d’énergie primaire de provenance non renouvelable (Cep,nr), une faible émission de gaz à effet de serre de l’ensemble des composants du bâtiment et leur mise en œuvre évaluée sur 50 ans (Icconstruction), une faible émission de gaz à effet de serre liée aux consommations d’énergie primaire du bâtiment pendant 50 ans (Icénergie), une valeur seuil maximale de degrés-heures (DH) à ne pas dépasser.
De plus, une grande partie des exigences de moyens de la RT 2012 sont conservées et, pour certaines, renforcées.
Pour en savoir plus, retrouvez notre ouvrage « RE 2020 et rénovation énergétique –
Guide pratique pour les bâtiments neufs et existants. » © Sénova & Les Éditions Eyrolles 2022.
Disponible en ligne ici.
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