Historiquement, le bois est le tout premier combustible utilisé par l’homme pour produire de l’énergie. Malgré cela, il pourrait bien être une solution écologique au cœur de la transition énergétique. En pleine croissance, le secteur du bois-énergie semble avoir un avenir radieux. La part du bois dans l’énergie de chauffage totale produite n’atteint que 5%, mais est en constante augmentation depuis quelques années. Aujourd’hui appelée à tort et à travers « énergie renouvelable », le bois-énergie possède en fait des avantages et des inconvénients qu’il faut rappeler.
Le bilan carbone du bois
L’Agence de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) considère que le total d’émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère (« bilan carbone ») du bois avoisine zéro. En effet, les entreprises de production de bois de chauffage sont obligées de replanter de nombreux arbres chaque année. Le CO2 produit par la combustion est ainsi absorbé par les étendues forestières. De façon naturelle, le bois produit de toute façon du dioxyde de carbone durant son processus de décomposition. Quant aux émissions produites en amont par les engins de coupage et de transport du bois, elles sont négligeables. De plus, les poêles et chaudières à bois se sont modernisés.
Comparativement, le rendement est bien meilleur et le niveau d’émissions de GES des équipements actuels est bien plus faible que ceux d’il y a 20 ou 30 ans. Enfin, le dernier avantage du bois de chauffage est son caractère local. Pas besoin d’importer, les forêts françaises sont riches en ressources.
Attention, le bois ne peut toutefois être considéré comme une énergie renouvelable qu’à certaines conditions. La gestion de la forêt, notamment, doit être intelligemment menée. Si le stock d’arbres n’est pas reconstitué, le bois-énergie devient l’un des combustibles les plus polluants. En effet, dans l’absolu, le bois émet beaucoup de CO2 à la combustion, davantage même que le gaz. Ce n’est qu’à long terme que les nouveaux arbres permettent d’annuler le bilan carbone.
Maîtriser la combustion du bois
La pollution produite par la combustion du bois peut constituer un danger : en plus du gaz àCO2, elle se compose de particules organiques microscopiques qui sont toxiques pour l’homme et contribuent à raccourcir notre durée de vie. Parfois même, des traces de métaux lourds ou de produits chimiques peuvent produire des fumées très nocives. Il est indispensable de laisser sécher le bois pendant plus de deux ans, car cela réduit beaucoup les émissions à la combustion.
Du côté des équipements, les vieux poêles et les cheminées ouvertes sont particulièrement nocifs pour la santé. De ce côté-là, les fabricants de poêles et de chaudières ont largement amélioré leurs produits. Le gouvernement a quant à lui interdit la vente de certains équipements de chauffage. Le label Flamme Verte, créé en 2000 par l’ADEME, a pour but d’aider les consommateurs à distinguer les équipements qui sont performants énergétiquement et qui préservent la qualité de l’air. Mieux vaut donc être vigilant à l’achat d’un système de chauffage au bois.
Le bois remplacera-t-il bientôt les combustibles fossiles ? On en est encore loin. D’autant que le bois-énergie n’est pas adapté partout. Dans les grandes villes, le manque d’arbres ne permettrait pas le recyclage du CO2 et la pollution atmosphérique engendrée serait insupportable. Au final, le tout est de considérer plus largement le bois comme une solution de chauffage crédible et durable, et de réfléchir à la place de cette ressource dans notre avenir énergétique. Pour l’instant, il est clair que le bois-énergie aura une place de choix dans la réalisation de l’objectif français de produire 23% de l’énergie de façon renouvelable d’ici 2020.
A votre échelle, si vous souhaitez changer de système de chauffage et que vous ne savez que choisir, vous pouvez consulter un bureau d’études thermiques qui vous guidera tout au long de votre rénovation, pour au final arriver à un maximum d’économies d’énergie, un à confort optimal, et une valorisation maximale de votre bien suivant vos attentes et vos contraintes.
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