Tandis que plus de 13% des ménages seraient touchés par la précarité énergétique en 2011, la plupart des gens consacrent de plus en plus d’argent à chauffer leur logement. Pourquoi ? On peut évidemment accuser le coût de l’énergie qui continue à augmenter. Mais nous sommes aussi face à un problème de taille : le parc des bâtiments existants est vieillissant et, alors que le Grenelle de l’Environnement devait faire changer les choses, on déplore encore un trop grand nombre de « passoires énergétiques ». Près de 80% des Français vivent actuellement dans un bâtiment très énergivore.

Trop peu de bâtiments à basse consommation

Contrairement à l’idée répandue, ce n’est ni l’ensemble de vos équipements ménagers, ni votre voiture qui constituent l’essentiel de votre facture énergétique. Le bâtiment (résidentiel et tertiaire confondus) est le premier poste de consommation d’énergie avec près de 45% de la consommation totale nationale. Vous aurez beau adopter tous les gestes quotidiens les plus économes en énergie, le montant de la facture restera élevé si vous vivez dans une passoire énergétique.

La consommation moyenne du parc résidentiel français serait, selon les estimations de l’ADEME, autour de 240 kWhep/m².an, soit près de cinq fois plus que la norme qui s’appliquera aux futurs logements construits à partir de 2013. Quant aux 10 à 15 % de logements classés G (la note la plus basse) sur l’étiquette de performance énergétique (DPE), ils consomment plus de 450 kWhep/m².an, soit des dépenses en énergie supérieures à 2200€ par an en moyenne.

Les risques d’un habitat énergivore

Outre l’impact négatif sur l’environnement (le bâtiment représente presque un quart des émissions de gaz à effet de serre totales en France), c’est votre budget mensuel qui subit de plein fouet le gaspillage d’énergie. Selon AVendreALouer.fr, le budget énergie de près d’un quart des Français se situe entre 800 et 2000 euros par an. Le prix de l’énergie augmentant à grande vitesse, il devient de plus en plus pertinent de vivre dans un logement économe en énergie. Le nombre de ménages en difficulté de paiement face à leur opérateur d’électricité ou de gaz est en forte hausse, d’autant que la crise économique a tendance à compresser les revenus.

Mais vivre dans un logement énergivore représente encore d’autres inconvénients. Il y a entre autres l’inconfort d’une mauvaise isolation thermique ou d’un système de chauffage défectueux. Ainsi, les conditions de vie de nombreux ménages se sont dégradées avec le vieillissement de leur habitation. Dans certains cas, la dégradation du bâti peut même conduire à la qualification de « logement indigne ». Dans les périodes très chaudes ou très froides, l’inconfort s’accentue et peut mettre en danger les enfants ou les personnes âgées.

Indirectement, la valeur immobilière du logement est évidemment influencée à la baisse, c’est pourquoi la dévalorisation immobilière de certains quartiers ou de certaines zones résidentielles dégradées met en danger les propriétaires.

La rénovation énergétique de la majeure partie de l’immobilier existant semble donc être une étape incontournable pour réduire nos consommations d’énergie et notre impact négatif sur l’environnement. Cependant, la situation financière de chacun doit pouvoir s’adapter à l’effort de rénovation. C’est la raison pour laquelle de nombreuses solutions de financement sont proposées par l’Etat et les collectivités locales. Pour savoir comment rénover à basse consommation d’énergie votre logement, vous pouvez faire appel à un  bureau d’études thermiques indépendant qui vous conseillera spécifiquement.