Il est courant de dire que les Français n’engagent pas de rénovation énergétique de leur logement parce que cela est trop cher dans le contexte actuel. S’il est vrai que, selon les cas, l’amélioration de la performance énergétique peut engendrer un surcoût, ce n’est pas la seule variable qui doit être prise en compte dans la décision de rénover.

Les limites du retour sur investissement « financier »

Traditionnellement, on considère d’un côté les dépenses générées par les travaux et de l’autre les économies à long terme réalisées sur les charges (de chauffage notamment). On obtient alors un temps de retour sur investissement financier relativement long (souvent supérieur à 10 ans).

Toutefois, face à la hausse de la part du chauffage dans le budget des ménages, la précarité énergétique se généralise à un nombre toujours plus grand d’habitants. Il ne faut pas attendre d’être confronté à une telle situation pour investir dans des travaux d’économies d’énergie. Anticiper est d’autant plus essentiel que la hausse des coûts de l’énergie devrait s’accélérer.

Il faut aussi souligner que les soutiens financiers se sont multipliés (éco-prêt à taux zéro, crédit d’impôt, TVA réduite, aides de l’ANAH et de l’ADEME…) et contribuent à raccourcir le temps de retour.

Aujourd’hui, les particuliers qui engagent des travaux de rénovation énergétique le font non seulement en regardant le retour sur investissement financier mais surtout en s’intéressant à d’autres types de retours. Détaillons-les ci-dessous :

La qualité de vie, aspect essentiel

Quoi de plus important que de vivre agréablement dans une maison confortable ? Lorsqu’on vit dans un logement où il fait froid en hiver et trop chaud en été, la question du retour sur investissement « financier » devient secondaire. Le vieillissement du parc existant français contribue d’ailleurs à la dégradation des conditions de vie de nombreux ménages.

De plus, rénover son logement, c’est aussi prendre soin de la santé de toute la famille : les bâtiments anciens qui comportent certains matériaux (amiante, polystyrène, anciennes laines minérales…) peuvent émettre des particules plus ou moins toxiques. Le rénover peut en améliorer la qualité de l’air.

Valorisez le potentiel immobilier de votre bien

En plus de mieux vivre dans votre logement, la rénovation énergétique sera prise en compte dans la valeur immobilière de votre bien à la revente ou à la location. Selon l’ADEME, la « valeur verte » ainsi dégagée couvre pratiquement la totalité du coût de vos travaux, soit un gain de valeur de 5 à 30%. Effectivement, l’étiquette énergétique (DPE), désormais obligatoire à l’occasion d’une transaction, a contribué à sensibiliser les acquéreurs autant que les agences immobilières à l’intérêt d’acheter un logement performant énergétiquement. La règlementation se durcissant et les prix de l’énergie augmentant, investir dans une maison en avance sur son temps est évidemment plus prudent que de porter son choix sur une passoire énergétique.

Enfin, les plus-values réalisées sur les résidences principales faisant encore partie des rares plus-values non taxées, il est donc tout à fait intéressant de valoriser ce patrimoine en rénovant et en agrandissant sa résidence principale.

Réduire votre impact écologique

Même si ce n’est pas forcément ce qui compte en priorité, il faut rappeler qu’améliorer la performance énergétique de son logement contribue à émettre moins de gaz à effet de serre.

Au final, on s’aperçoit de l’étendue des éléments de « retours sur investissement » à considérer, qui vont bien au-delà du seul retour sur investissement « financier ». Toujours est-il que le budget est souvent une contrainte importante. C’est pourquoi il est important de vous assurer que vous faîtes les meilleurs choix d’investissements pour VOTRE projet compte tenus de vos contraintes et objectifs. Faîtes-vous aider pour cela par un bureau d’études thermiques indépendant, expert et accessible.