La grande « conférence environnementale » annoncée dès le début du quinquennat par le ministère de l’Ecologie et du Développement durable aura finalement lieu à la rentrée, les 14 et 15 septembre.

Un dialogue constructif

Avant tout destinée à restaurer un dialogue entre les partenaires sociaux sur le thème de l’environnement, la conférence réunira donc à la fois les patrons, les syndicats, les grandes ONG environnementales, les élus locaux, les députés et les sénateurs. Les quatre ministres concernés représenteront le gouvernement : Delphine Batho (Ecologie), Arnaud Montebourg (Redressement Productif), Cécile Duflot (Logement) et Geneviève Fioraso (Recherche).

Cinq ans après le Grenelle de l’Environnement, la conférence environnementale a l’ambition de s’en démarquer. Cependant, il sera dur de fixer des objectifs plus ambitieux que ceux du Grenelle, à l’heure où on doute qu’ils soient atteints dans les délais prévus. Toutefois, le principal intérêt de la conférence sera précisément de tirer le bilan du Grenelle Environnement et de refondre la plupart des dispositifs pour ne garder que le meilleur. Le dialogue avec les acteurs économiques et sociaux devrait permettre de définir une nouvelle politique environnementale et de fixer un agenda précis sur certains sujets.

Les enjeux de la conférence environnementale

Certaines thématiques seront abordées en priorité. Notamment, la vaste question de la transition énergétique accaparera une grande part des discussions, et il faudra en tirer la réponse à certains problèmes comme la fin du nucléaire ou la place des énergies renouvelables dans l’avenir énergétique français. En filigrane, le retard français par rapport à ses voisins européens sera un des moteurs de la prise de décision. La biodiversité sera aussi un thème central, car il s’agirait de préparer une nouvelle loi-cadre pour 2013. Enfin, le débat devrait aussi porter sur la santé dans son rapport à l’environnement.

Une fois déterminées les fins, il faudra aussi cerner les moyens. C’est pourquoi la fiscalité environnementale (ou « fiscalité verte ») devrait refaire surface et être considérablement réformée. Dans le secteur du bâtiment, particulièrement, l’entrée en application prochaine de la règlementation thermique 2012 (RT 2012) va mettre fin à la plupart des incitations et aides financières à la construction à basse consommation, qui seront à redéfinir en priorité. Quant à envisager une « taxe carbone », l’occasion est peut-être venue de tourner la page de l’échec de N. Sarkozy.

Le bâtiment représente aujourd’hui plus de 40% de la consommation d’énergie française. Et vous, lecteur, participez-vous aussi à l’effort énergétique en réduisant la consommation d’énergie de votre habitation ? Que ce soit pour construire à basse consommation d’énergie ou rénover intelligemment votre habitation, un bureau d’études thermiques peut vous aider à faire les meilleurs choix de conception pour atteindre une haute performance énergétique tout en maîtrisant le coût de votre projet.