Alain Abardia est architecte et artiste-peintre dans le 20ème arrondissement de Paris. Il nous fait part de sa vision d’une architecture durable et esthétique et de sa collaboration avec Sénova.

Au port du Diben Alain Abardia

Le port du Diben (Finistère) ensolleillé d’Alain Abardia

Pouvez-vous nous décrire votre engagement en tant qu’architecte et comment vous liez cette profession à la peinture, votre seconde activité ?

J’ai débuté en 1968 dès l’âge de 17 ans après des études formatrices au lycée de génie civil Saint Lambert mais j’ai réellement commencé à exercer dans le cadre d’un stage en cabinet d’architecte des monuments historiques. Je vous remercie de poser la question de mon activité artistique en parallèle car effectivement il y a un lien avec elle notamment dans mon attention à l’esthétique et qualité de mes projets.

En effet, avec l’avènement de la « société du discount » qui montre ses dérives comme l’obsolescence programmée, la rénovation thermique n’est-elle pas un bon antidote ?

Complètement, d’ailleurs je n’ai pas attendu la RT2012 pour chercher à optimiser la performance énergétique sur chacun de mes projets, et ce, par soucis de qualité et d’anticipation. Malheureusement, il est encore difficile d’expliquer à certains clients les avantages d’une bonne performance énergétique pour leur habitat. Certains voient la nouvelle réglementation comme un coût et non comme un investissement sur le long-terme. Des blocages psychologiques persistent et perpétuent cette préférence du « moins disant » au « mieux disant ». Les maîtres d’ouvrages privés, notamment les particuliers, ont encore du mal à faire évoluer leurs pratiques par manque de moyens et d’obligations qui s’appliquent plus durement dans la maîtrise d’ouvrage publique (MOP).

Il y a ainsi encore quelques réticences. Les changements induits par la RT2012 ont-ils été trop brutaux ?

Il est vrai que nous avons passé un nouveau palier. La RT2012 pousse tous les acteurs du bâtiment à innover et adapter leurs techniques. En termes d’isolation par exemple, on doit aujourd’hui être beaucoup plus attentif aux matériaux utilisés, à l’épaisseur des façades, à la ventilation… Les dérives étant que ce changement très soudain fait émerger en parallèle des pratiques fallacieuses pour ne pas respecter les règles. Je m’efforce cependant à faire comprendre à mes clients l’intérêt à long-terme de la qualité et de la performance énergétique dans leur logement.

Vous avez participé à l’extension d’une maison d’un particulier avec Sénova. Pourquoi Sénova ?

J’ai en effet travaillé sur un projet de rénovation d’une maison individuelle acquise par un nouveau client à Romainville (94). J’ai commencé à travailler avec l’entreprise du frère de mon client. C’est lui qui m’a conseillé Sénova. Le projet relevait de la RT Existant élément par élément car la surface de l’extension représentait moins de 30% de la surface existante.

Comment qualifieriez-vous l’accompagnement Sénova ?

Sénova s’est démarqué par sa réactivité, sa ponctualité et son accompagnement complet. Le projet s’est très vite mis en place avec une évaluation précise de la prestation (Nova Conseil en RT élément par élément sur bâtiment existent), un envoi rapide du devis et l’étude a été remise en date et en heure. L’accompagnement en lui-même a été très complet avec un suivi régulier en amont et en aval. Mon client a fait le choix d’une étude personnalisée et non pas un simple test de conformité.

Quels sont vos futurs projets ?

Alain Abardia

Comme disait Picasso « La plupart des peintres se fabriquent un petit moule à gâteaux, et après, ils font des gâteaux. Toujours les mêmes gâteaux. […] Le pire ennemi d’un peintre, c’est le style. » C’est pareil pour l’architecture ! Fidèle à mon goût de la découverte, je continuerai à travailler sur des projets aussi divers les uns que les autres et éviter la production en série. C’est tout un état d’esprit. J’ai par exemple un projet de logement collectif avec Sénova à Corbeilles Essonnes qui prendra pied en 2014. La mairie a réduit le coefficient d’occupation des sols (COS) mais on va y arriver !

Quelle collaboration entre l’architecte et les autres acteurs du bâtiment augure cette révolution thermique ?

Je pense que notre société a évolué dans un contexte irréversible. La noblesse de l’Acte de Bâtir se délite au profit d’un contexte juridique et technique. Il faut absolument redéfinir la position de tous les intervenants mais aussi tous les responsabiliser. Il s’agit là d’un travail de communication, afin d’expliquer que ce qui est maintenant mis en œuvre, telle, par exemple, la réglementation thermique, n’est pas le fruit des « caprices » du monde technologique, mais d’une résolution fondée et intelligente.